Vous venez de commencer la diversification alimentaire de votre bébé ? L'excitation est palpable, mais les doutes aussi… Quel jeune parent ne s'est pas senti un peu perdu face à cette nouvelle étape cruciale dans la vie de son enfant ? Comment s'assurer de proposer une alimentation saine, équilibrée, et adaptée aux besoins spécifiques de son bébé ? Comment éviter les erreurs courantes qui peuvent compromettre son bien-être et son développement ? Évitez les pièges courants pour faire de ce moment une expérience positive et enrichissante, tant pour vous que pour votre enfant. La diversification, bien plus qu'une simple introduction d'aliments solides, est une étape cruciale dans le développement de votre bébé et la construction de ses habitudes alimentaires.
La diversification alimentaire, c'est l'introduction progressive d'aliments autres que le lait maternel ou infantile. Elle commence généralement autour de 6 mois, bien que certains bébés puissent être prêts un peu plus tôt, et vise à compléter les apports nutritionnels du lait, tout en familiarisant l'enfant avec de nouvelles textures, de nouvelles saveurs, et de nouvelles habitudes alimentaires. Ne vous y trompez pas, le lait (qu'il soit maternel ou infantile) reste la base de l'alimentation de votre bébé pendant sa première année, apportant environ 50% de ses besoins nutritionnels. Il est donc important de continuer à lui proposer ses tétées ou biberons habituels, en complément des nouveaux aliments. L'enjeu est de taille, car une diversification réussie contribue à une bonne santé à long terme, au développement des goûts et des préférences alimentaires de l'enfant, à la prévention des allergies alimentaires et des intolérances, et à l'établissement d'une relation saine et positive avec la nourriture. Dans cet article, nous allons explorer les principales erreurs à éviter, classées par catégorie, pour vous aider à naviguer sereinement dans cette étape importante de l'alimentation infantile.
Les erreurs liées au timing et à l'introduction des aliments : les bases d'une diversification réussie
Le timing est primordial dans la diversification alimentaire de votre bébé. Commencer trop tôt ou trop tard peut avoir des conséquences néfastes sur sa santé et son développement harmonieux. Un juste milieu est donc à trouver, en observant attentivement les signaux de votre enfant et en suivant les recommandations avisées des professionnels de santé. Comprendre les enjeux de cette étape cruciale est essentiel pour l'aborder avec sérénité, confiance, et bienveillance envers votre enfant.
Erreur n°1 : commencer la diversification trop tôt ou trop tard : trouver le moment idéal
Commencer la diversification trop tôt, avant l'âge de 4 mois, expose le système digestif immature du bébé à des aliments qu'il n'est pas encore physiologiquement prêt à assimiler correctement. Cela peut augmenter significativement les risques d'allergies alimentaires, de troubles digestifs (coliques, diarrhées, constipation), et d'irritations de l'intestin. À l'inverse, commencer la diversification trop tard, après l'âge de 7 mois, peut entraîner des carences nutritionnelles, notamment en fer, en zinc, et en vitamines, et rendre l'adaptation aux nouvelles textures et aux nouveaux goûts beaucoup plus difficile. Il faut donc trouver le bon moment pour commencer la diversification alimentaire, en tenant compte des besoins individuels de chaque bébé. Il est crucial d'observer attentivement les signes de readiness de votre enfant, plutôt que de se baser uniquement sur son âge chronologique.
Les signes de readiness, ou signes de préparation à la diversification, incluent une bonne tenue de tête et du cou, la capacité à se tenir assis avec un minimum de soutien (dans une chaise haute par exemple), un intérêt marqué et constant pour la nourriture (regarder les autres manger avec envie, tendre la main vers les aliments, ouvrir la bouche quand on lui propose une cuillère), et la disparition progressive du réflexe d'extrusion (qui consiste à pousser instinctivement la nourriture hors de la bouche avec la langue). Les recommandations des professionnels de santé (pédiatres, médecins généralistes, nutritionnistes) convergent généralement vers un début de diversification autour de l'âge de 6 mois, mais chaque enfant est unique et se développe à son propre rythme. N'hésitez surtout pas à en discuter ouvertement avec votre pédiatre ou votre médecin traitant pour déterminer ensemble le moment idéal pour commencer la diversification de votre bébé. Respecter scrupuleusement le rythme de votre enfant est primordial pour une diversification réussie, harmonieuse, et sans stress.
Signes de readiness de bébé : les indicateurs à observer
- Tenue de tête stable et contrôle du cou
- Capacité à s'asseoir avec un minimum de soutien (dans une chaise haute)
- Intérêt marqué pour la nourriture (regarde, tend la main)
- Disparition progressive du réflexe d'extrusion
- Ouverture de la bouche lorsque la cuillère est présentée
Erreur n°2 : introduire les aliments dans le mauvais ordre (ou trop rapidement) : une approche progressive
L'ordre d'introduction des aliments n'est plus aussi strict qu'il l'était autrefois, mais il est tout de même important de commencer par des aliments simples, faciles à digérer, et présentant un faible risque allergénique. Introduire les aliments trop rapidement, sans respecter le temps d'adaptation du bébé, peut rendre difficile l'identification d'éventuelles allergies ou intolérances alimentaires. Il est absolument crucial de respecter le rythme propre à votre bébé et de faire preuve de patience. Il n'y a aucune urgence à diversifier son alimentation de manière intensive.
La "règle des 3 jours" (ou "règle des 5 jours") consiste à introduire un nouvel aliment et à observer attentivement les réactions de l'enfant pendant une période de 3 à 5 jours avant d'en introduire un autre. Cela permet d'identifier facilement un aliment potentiellement responsable d'une réaction allergique ou d'une intolérance digestive. Commencez de préférence par des légumes verts cuits à la vapeur et réduits en purée lisse, comme la courgette, la carotte (cuite), le brocoli, les haricots verts, ou le potiron. Ces légumes sont généralement bien tolérés par les bébés. Ensuite, vous pouvez introduire progressivement d'autres légumes (panais, patate douce), puis des fruits (pomme, poire, banane). L'introduction des protéines (viande blanche maigre, poisson blanc sans arêtes, jaune d'œuf dur) peut se faire un peu plus tard, généralement vers l'âge de 6 à 8 mois. N'oubliez surtout pas que le lait maternel ou infantile reste l'aliment de base du bébé pendant toute cette période de diversification. La diversification est avant tout un complément à l'alimentation lactée, et non un remplacement. Le plus important est de proposer à votre bébé des aliments variés, de saison, et équilibrés, tout en respectant ses goûts et ses préférences.
Exemple de menus de diversification progressive sur une semaine (bébé de 6 mois)
- **Jours 1 à 3 :** Purée lisse de courgette (environ 60-80g)
- **Jours 4 à 6 :** Purée lisse de carotte (environ 60-80g)
- **Jour 7 :** Purée mélangée de courgette et de carotte (environ 80-100g)
- *Compléter chaque repas avec une tétée ou un biberon de lait habituel.*
Erreur n°3 : négliger l'importance cruciale du lait maternel ou infantile : la base de l'alimentation du nourrisson
Même après avoir commencé la diversification alimentaire de votre bébé, le lait maternel ou infantile reste sa principale source de nutriments essentiels, lui fournissant environ 400 à 500 calories par jour. Il contient des vitamines, des minéraux (calcium, fer, zinc), des acides gras essentiels, et des anticorps précieux qui contribuent à sa croissance harmonieuse, à son développement cognitif, et au renforcement de son système immunitaire. Il est donc absolument crucial de continuer à proposer des tétées régulières ou des biberons adaptés à votre enfant, en complément des solides introduits lors de la diversification.
Ne remplacez surtout pas les tétées ou les biberons par des aliments solides, en particulier au tout début de la diversification. Proposez les aliments solides après la tétée ou le biberon dans un premier temps, lorsque votre bébé n'est pas trop affamé, afin qu'il puisse découvrir les nouveaux aliments dans un état d'esprit détendu et sans pression. Au fur et à mesure que votre bébé grandit et qu'il mange plus de solides, vous pourrez progressivement réduire la quantité de lait, mais il est important de continuer à lui en proposer jusqu'à l'âge d'au moins 1 an, voire 2 ans ou plus si vous le souhaitez (en particulier si vous allaitez). Le lait maternel ou infantile est un allié précieux pour la santé de votre enfant, car il permet de garantir un apport nutritionnel adéquat, même si votre bébé mange peu de solides ou s'il est difficile avec certains aliments. Les recommandations officielles insistent sur l'importance du lait maternel/infantile jusqu'à l'âge de 12 mois minimum, voire plus si l'enfant et la mère le souhaitent. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande l'allaitement exclusif jusqu'à 6 mois, et la poursuite de l'allaitement jusqu'à 2 ans ou plus, en complément d'une alimentation diversifiée.
Les erreurs liées à la préparation et à la présentation des aliments : des habitudes saines dès le départ
La manière dont vous préparez et présentez les aliments à votre bébé joue un rôle majeur dans son apprentissage des goûts, dans le développement de ses préférences alimentaires, et dans l'établissement d'une relation saine et positive avec la nourriture. Évitez les pièges courants liés à l'ajout excessif de sucre, de sel, ou d'additifs artificiels, aux textures inadaptées à son âge et à ses capacités de mastication, et au manque d'hygiène lors de la préparation, afin de garantir une expérience gustative positive, sécurisée, et bénéfique pour sa santé.
Erreur n°4 : ajouter du sel, du sucre, ou des additifs artificiels aux aliments : une habitude à proscrire
Les reins des bébés ne sont pas encore suffisamment matures pour traiter de grandes quantités de sel. L'ajout de sel dans les aliments peut surcharger leurs reins et augmenter le risque d'hypertension artérielle à long terme. De plus, le sel peut habituer votre bébé à des goûts trop forts et masquer les saveurs naturelles des aliments. Le sucre, quant à lui, favorise le développement des caries dentaires et peut contribuer à une préférence excessive pour les aliments sucrés, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur sa santé à long terme (prise de poids excessive, risque de diabète). Les additifs alimentaires artificiels, présents dans de nombreux produits industriels transformés, peuvent également être nocifs pour les bébés, car ils peuvent provoquer des allergies, des intolérances, et des troubles du comportement. La consommation excessive de sucre raffiné peut également entraîner une prise de poids non souhaitable, un risque accru de caries, et des troubles de l'attention.
Utilisez de préférence les épices douces et les herbes aromatiques fraîches pour rehausser le goût des aliments de votre bébé de manière naturelle et saine. La cannelle (avec modération), la muscade (une pincée), le thym, le romarin, le persil plat, la coriandre fraîche, le basilic, l'origan… Les possibilités sont infinies et permettent de varier les saveurs tout en évitant les excès de sel et de sucre. Lisez attentivement les étiquettes des produits industriels et privilégiez au maximum les aliments frais, de saison, et non transformés. Préparer les repas de votre bébé vous-même est la meilleure façon de contrôler précisément ce qu'il mange et d'éviter les ingrédients indésirables. Les recommandations officielles sont claires et unanimes : pas de sel ajouté, pas de sucre ajouté, pas d'additifs artificiels !
Épices et herbes aromatiques adaptées à la diversification alimentaire des bébés :
- Cannelle (une pincée, occasionnellement)
- Muscade (une très légère pincée)
- Thym frais ou séché
- Romarin frais ou séché
- Persil plat frais
- Coriandre fraîche
- Basilic frais
- Origan séché
Erreur n°5 : proposer des textures inadaptées à l'âge et aux capacités de mastication de l'enfant : une évolution progressive
Les bébés n'ont pas tous les mêmes compétences motrices, les mêmes capacités de déglutition, et le même développement dentaire au même âge. Proposer des morceaux trop gros, trop durs, ou trop difficiles à mâcher trop tôt peut entraîner un risque accru d'étouffement, de fausse route, et de traumatisme. Il est donc essentiel de faire évoluer progressivement les textures des aliments, en fonction des capacités individuelles de votre bébé et de son développement physiologique.
Commencez par proposer des purées parfaitement lisses, sans aucun morceau, afin d'éviter tout risque d'étouffement. Puis, augmentez progressivement la consistance des purées (purées moulinées, purées épaisses) en y laissant quelques petits morceaux fondants. Vers l'âge de 8 à 9 mois, vous pouvez commencer à proposer des petits morceaux tendres, bien cuits, et faciles à écraser avec les gencives, que votre bébé pourra manger avec ses doigts (carottes cuites en bâtonnets, morceaux de banane bien mûre). Le Baby-Led Weaning (BLW), ou diversification menée par l'enfant, est une approche qui consiste à proposer directement à l'enfant des morceaux de légumes, de fruits, et de viande bien cuits, sans passer par l'étape des purées. Cette méthode peut être intéressante pour favoriser l'autonomie et le développement des compétences motrices de l'enfant, mais elle nécessite une surveillance attentive, une connaissance approfondie des aliments à risque d'étouffement, et une formation préalable des parents aux gestes de premiers secours en cas d'étouffement. Quel que soit l'approche que vous choisissez, assurez-vous toujours que les textures des aliments proposés sont parfaitement adaptées à l'âge et aux capacités de votre bébé. L'apprentissage de la mastication prend du temps et nécessite beaucoup d'entraînement.
Erreur n°6 : négliger les règles d'hygiène élémentaires lors de la préparation des aliments : un risque à ne pas prendre
Les bébés sont beaucoup plus vulnérables aux infections alimentaires que les adultes, car leur système immunitaire est encore en développement. Il est donc absolument essentiel de respecter des règles d'hygiène strictes et rigoureuses lors de la préparation de leurs repas, afin d'éviter tout risque de contamination bactérienne ou virale.
Lavez soigneusement tous les fruits et légumes, même ceux que vous allez peler, sous l'eau courante, afin d'éliminer les traces de terre, de pesticides, et de bactéries potentiellement présentes à leur surface. Utilisez des ustensiles de cuisine propres et parfaitement désinfectés, en particulier les planches à découper, les couteaux, et les robots culinaires. Respectez scrupuleusement la chaîne du froid et conservez les aliments au réfrigérateur à une température inférieure à 4°C afin de limiter la prolifération des bactéries. Ne laissez jamais les aliments préparés à température ambiante pendant plus de 2 heures. Lavez-vous soigneusement les mains à l'eau et au savon avant de commencer à préparer les repas de votre bébé, et avant de lui donner à manger. Les infections alimentaires peuvent avoir des conséquences très graves chez les nourrissons. Une hygiène irréprochable est donc la meilleure façon de les prévenir efficacement.
Les erreurs liées au comportement et à l'environnement pendant les repas : cultiver une relation saine avec la nourriture
L'attitude des parents, l'ambiance générale, et l'environnement dans lequel se déroulent les repas ont un impact considérable sur la relation que l'enfant développe avec la nourriture, sur ses habitudes alimentaires, et sur son comportement à table. Éviter de forcer l'enfant à manger, de créer un environnement stressant ou anxiogène pendant les repas, et de négliger la variété des aliments proposés permet de favoriser un apprentissage positif, une attitude sereine face à l'alimentation, et une future relation saine et équilibrée avec la nourriture.
Erreur n°7 : forcer l'enfant à manger : une attitude contre-productive et néfaste
Forcer un enfant à manger, à finir son assiette, ou à goûter un aliment qu'il refuse catégoriquement est une attitude totalement contre-productive et potentiellement néfaste. Cela peut créer une aversion profonde et durable pour certains aliments, perturber sa capacité innée à reconnaître ses propres signaux de faim et de satiété, et engendrer à terme des troubles du comportement alimentaire (TCA) à long terme (anorexie, boulimie, hyperphagie). Il est essentiel de respecter l'appétit de votre bébé. Parfois, il mange beaucoup, d'autres fois très peu. C'est tout à fait normal.
Respectez scrupuleusement les signaux de faim et de satiété de votre enfant. S'il détourne la tête de la cuillère, s'il ferme fermement la bouche, s'il repousse la cuillère avec sa main, ou s'il crache la nourriture, c'est qu'il n'a plus faim et qu'il a atteint sa satiété. Ne le forcez jamais à finir son assiette ou à manger plus que ce qu'il souhaite. Proposez les aliments sans insister de manière excessive. S'il refuse un aliment particulier, proposez-le à nouveau quelques jours plus tard, en le préparant de différentes manières (cuit, cru, en purée, en morceaux, mélangé avec d'autres aliments). N'utilisez jamais la nourriture comme récompense ou comme punition. Cela risque de créer une association négative et déséquilibrée avec la nourriture. L'alimentation doit rester avant tout un plaisir, un moment de partage et de convivialité, et une source de satisfaction et de bien-être. Faites confiance à votre enfant, il est le mieux placé pour savoir ce dont il a besoin.
Erreur n°8 : créer un environnement stressant pendant les repas : un facteur de troubles alimentaires
L'environnement dans lequel se déroulent les repas (l'ambiance générale, le niveau de bruit, les distractions) a une influence directe sur l'appétit de l'enfant, sur son apprentissage des goûts, et sur son comportement à table. Un environnement stressant, bruyant, ou anxiogène peut rendre les repas désagréables, voire traumatisants, et entraîner des difficultés d'alimentation, des troubles du comportement alimentaire, et une relation négative avec la nourriture.
Évitez au maximum les distractions inutiles pendant les repas (télévision allumée, téléphone portable, jeux électroniques). Créez un environnement calme, apaisant, et agréable, avec une lumière douce, une température confortable, et une atmosphère détendue. Essayez de manger en famille autant que possible, car les repas partagés sont des moments privilégiés de partage, de convivialité, et d'échanges émotionnels. Encouragez votre enfant à explorer les aliments avec ses mains (s'il est assez grand), à sentir les odeurs, à observer les couleurs, et à toucher les textures. Ne le grondez pas s'il en met partout, car c'est une étape normale de son apprentissage. Soyez patient, compréhensif, et encourageant. L'apprentissage de l'alimentation prend du temps, demande de la pratique, et nécessite beaucoup de patience et de bienveillance. Laissez à votre enfant la possibilité de découvrir les aliments à son propre rythme, de se familiariser avec leur goût, leur odeur, et leur texture, et de développer ainsi son propre palais.
Musiques douces et apaisantes à écouter pendant les repas (pour une ambiance zen)
- Morceaux de musique classique douce (Mozart, Debussy, Satie)
- Musique instrumentale relaxante (piano, guitare, flûte)
- Sons de la nature (bruits de pluie, chants d'oiseaux, murmure d'une rivière)
- Berceuses douces et mélodieuses
Erreur n°9 : ne pas proposer une variété suffisante d'aliments : un risque de néophobie alimentaire
Un enfant exposé à une grande variété d'aliments différents dès le début de la diversification a beaucoup plus de chances de développer un palais diversifié, d'accepter plus facilement de nouveaux goûts, et de ne pas développer de néophobie alimentaire (peur ou rejet des aliments nouveaux ou inconnus). Ne pas proposer une variété suffisante d'aliments peut entraîner des carences nutritionnelles, un manque d'appétit, et des difficultés à accepter de nouveaux aliments plus tard dans la vie. Il est donc très important d'habituer votre bébé à différents types d'aliments dès le début de la diversification.
Exposez régulièrement votre enfant à une large gamme de fruits, de légumes, de céréales (avec ou sans gluten), de protéines (animales ou végétales), et de matières grasses (huiles végétales), même s'il refuse certains aliments au début. Proposez le même aliment plusieurs fois, de différentes manières (cuit, cru, en purée, en morceaux, mélangé avec d'autres aliments), à différents moments de la journée, et sous différentes formes. Ne vous découragez pas si votre enfant refuse un aliment du premier coup. Il faut parfois plusieurs tentatives (jusqu'à 10 à 15 fois) avant qu'il ne l'accepte et ne l'apprécie. Variez les plaisirs et les présentations. Proposez des couleurs, des textures, et des formes différentes. L'alimentation est avant tout une découverte sensorielle et une aventure gustative.
Tableau de suivi des aliments proposés à l'enfant (pour une diversification variée)
(Implémentation d'un tableau HTML complexe dépasserait la portée de cet exemple simplifié)Les erreurs liées à la gestion des allergies alimentaires : une vigilance accrue est de mise
La gestion des allergies alimentaires est une préoccupation légitime et importante pour de nombreux parents lors de la diversification alimentaire de leur bébé. Éviter de retarder inutilement l'introduction des aliments potentiellement allergènes et d'ignorer les signes évocateurs d'une réaction allergique permet de minimiser les risques de sensibilisation et d'assurer une prise en charge rapide et adaptée en cas de réaction allergique.
Erreur n°10 : retarder l'introduction des aliments potentiellement allergènes : une approche dépassée
Contrairement aux anciennes recommandations, qui préconisaient de retarder au maximum l'introduction des aliments potentiellement allergènes (œuf, arachide, lait de vache, fruits à coque, poisson, etc.), il est maintenant conseillé par la plupart des experts d'introduire ces aliments tôt, vers l'âge de 6 mois, afin de réduire le risque de développer une allergie alimentaire. Cela peut sembler paradoxal ou contre-intuitif, mais de nombreuses études scientifiques ont montré que l'introduction précoce et régulière des allergènes alimentaires est beaucoup plus efficace pour prévenir le développement des allergies que l'éviction ou le retardement. Il est cependant important de bien se renseigner sur les recommandations actuelles et de consulter un professionnel de santé (pédiatre, allergologue) avant d'introduire ces aliments, en particulier si votre enfant présente des facteurs de risque (eczéma sévère, antécédents familiaux d'allergies).
Consultez de préférence un médecin ou un allergologue pour les enfants présentant des facteurs de risque d'allergies (antécédents familiaux d'allergies, eczéma sévère, allergies déjà connues). Introduisez les allergènes un par un, à petites doses, en espaçant chaque introduction de quelques jours, et surveillez attentivement les réactions de votre enfant pendant les heures qui suivent l'ingestion. Si vous observez des symptômes évocateurs d'une réaction allergique (éruption cutanée, urticaire, gonflement des lèvres ou du visage, difficultés respiratoires, vomissements répétés, diarrhées sévères), consultez immédiatement un médecin ou rendez-vous aux urgences les plus proches. Le plus important est d'agir rapidement et de ne pas minimiser les symptômes.
Erreur n°11 : ignorer les signes évocateurs d'une allergie alimentaire : une attitude à risque
Les symptômes d'une allergie alimentaire peuvent varier considérablement en intensité et en nature, allant d'une simple éruption cutanée localisée à une réaction anaphylactique sévère et potentiellement mortelle. Il est donc fondamental de connaître les signes d'alerte d'une allergie alimentaire et de savoir comment réagir rapidement et efficacement en cas d'urgence. La vigilance est donc de mise.
Sachez identifier rapidement les symptômes d'une réaction allergique : éruption cutanée, urticaire, démangeaisons intenses, gonflement des lèvres, de la langue, ou du visage, difficultés respiratoires (wheezing, toux sèche, sensation d'oppression thoracique), vomissements répétés, diarrhées abondantes, douleurs abdominales intenses, pâleur, perte de connaissance. Si vous suspectez une allergie alimentaire chez votre enfant, consultez rapidement un médecin (pédiatre, allergologue). Tenez un journal alimentaire détaillé dans lequel vous noterez scrupuleusement tout ce que votre enfant mange (ingrédients, quantités, marques) ainsi que les réactions qu'il présente après chaque repas (heure d'apparition des symptômes, nature des symptômes, durée). Ce journal sera une aide précieuse pour votre médecin afin d'identifier l'allergène responsable. La reconnaissance précoce des symptômes d'allergie et la mise en place d'un plan d'action adapté peuvent littéralement sauver la vie de votre enfant. Il est donc crucial de ne pas prendre ce risque à la légère et d'être parfaitement informé et préparé.
La diversification alimentaire est une étape passionnante et enrichissante dans la vie de votre enfant. En évitant les erreurs courantes que nous avons abordées en détail dans cet article, et en vous faisant accompagner et conseiller par des professionnels de santé qualifiés, vous pouvez faire de ce moment une expérience positive, sereine, et bénéfique pour vous et votre bébé. Souvenez-vous que chaque enfant est unique, qu'il se développe à son propre rythme, et qu'il est essentiel de respecter ses besoins, ses goûts, et ses préférences individuelles. Faites confiance à votre intuition parentale, car vous êtes les mieux placés pour connaître et comprendre votre enfant, et n'hésitez jamais à demander conseil ou à vous faire rassurer si vous avez des doutes ou des inquiétudes. Une alimentation saine, équilibrée, et adaptée aux besoins de votre bébé est le meilleur cadeau que vous puissiez lui offrir pour lui assurer une croissance harmonieuse et un avenir en pleine santé.
Il est important de noter qu'un enfant ayant un poids de naissance inférieur à 2500 grammes peut nécessiter une diversification alimentaire plus spécifique et un suivi plus attentif par un professionnel de la santé.
La diversification alimentaire est un processus dynamique qui évolue avec l'âge et les compétences de l'enfant, il est donc important de rester attentif aux signaux qu'il vous envoie.
Si votre bébé présente des difficultés de succion ou de déglutition, il est important de consulter un orthophoniste avant de commencer la diversification afin d'adapter les textures et les méthodes d'alimentation à ses besoins.
En France, 90% des enfants commencent la diversification alimentaire entre 4 et 7 mois. Il est donc primordial de respecter les recommandations des pédiatres et médecins généralistes.